Emmanuel Macron a jugé, mercredi dernier « inexplicable et intolérable » la lenteur du démarrage de la campagne de vaccination contre la Covid-19 en Afrique, victime de « l’inégalité » entre pays pauvres et pays riches dans l’accès aux vaccins.
« Nous devons réagir à cette inégalité flagrante », a déclaré le président lors d’une vidéoconférence avec ses homologues égyptiens Abdel Fattah al-Sissi, sénégalais Macky Sall, Sud-Africain Cyril Ramaphosa, Congolais Félix Tshisekedi et Comoriens Azali Assoumani.
Cette réunion visait à « identifier les axes d’efforts prioritaires » des pays africains afin de « porter leurs voix » à la vidéoconférence des dirigeants du G7, qui a eu lieu vendredi.
« La lenteur de la campagne de vaccination dans les pays pauvres, en particulier en Afrique, est inexplicable et intolérable », a déclaré Emmanuel Macron, et « nous sommes à un moment de vérité si nous voulons agir plus efficacement ». « La morale et l’intérêt bien compris » le demandent, a-t-il ajouté, car « si nous n’éradiquons pas ce virus dans le monde entier, il continuera à circuler et à faire des variantes. »
Cette situation, selon M. Macron, est due à un « goulot d’étranglement » dans la production et la distribution mondiale de vaccins. Pour lui, les priorités sont « d’augmenter les capacités de production » en Afrique, en imposant notamment « la transparence sur le prix des vaccins de la part des fabricants ». Il n’est pas acceptable, selon Emmanuel Macron, que certains pays africains achètent des doses plus chères que les pays occidentaux.
Le président français a également proposé que le G7 accepte de donner un « mandat conjoint » à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et à l’Organisation mondiale du commerce pour « lever les barrières » à l’accès au vaccin, considéré comme un « bien commun. »
Emmanuel Macron a participé ces derniers jours à plusieurs réunions sur ce dossier, avec le directeur général de l’OMS, puis avec la Fondation Bill et Melinda Gates ainsi qu’avec les fondateurs d’Act-A. Ce mécanisme, lancé par l’ONU, vise à faciliter l’accès au traitement pour tous et, grâce à son système Covax, à distribuer au moins deux milliards de doses de vaccins dans près de 100 pays émergents.
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